14 avril 2024 à 16h02 par Fabien Taccard-Blanchin

Tout comprendre sur le nouveau contrôle technique des deux roues

Ce lundi 15 avril marque le début du contrôle technique pour une nouvelle catégorie de véhicule, les deux-roues. Mais il ne s’agit pas seulement des motos, et pas toutes les motos non plus. Explications.

ProControl à Montauban, prêt pour le contrôle technique des 2 roues
ProControl à Montauban, prêt pour le contrôle technique des 2 roues
Crédit : FTB - TOTEM

 

Cette mesure avait provoqué de nombreux débats au moment de sa sortie mais aujourd’hui, c’est concret, les deux-roues sont soumis au contrôle technique. Moto et scooter (et mobylette), mais pas que, puisqu’il s’agit en fait de l’ensemble des véhicules de catégorie L, qui inclue également les 3 roues (scooter et moto à 3 roues) et les quadricycles (quads, voitures sans permis). Et plus étonnant encore, les vélos électriques ayant une puissance supérieure à 1.000 watts.

 

QUI EST CONCERNÉ DÈS CE LUNDI ?

Concernant la période pour passer ce nouveau contrôle technique, l’Etat a décidé d’échelonner en fonction de l’ancienneté du véhicule. Si votre véhicule (de catégorie L) date d’avant 2017, vous êtes concerné dès aujourd’hui. Et vous avez jusqu’à la fin de l’année pour vous mettre en conformité (31 décembre 2024).

Dès 2025, ce sera au tour des véhicules immatriculés entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019.

Ensuite, en 2026, suivront les véhicules immatriculés entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021.

 

QUELLE DURÉE ?

Le contrôle technique des véhicules de catégorie L suit la même logique que ceux des voitures. Mais pas la même périodicité. Le premier contrôle est à effectuer 5 ans après la mise en circulation (contre 4 pour une voiture), et ensuite tous les 3 ans (contre 2 pour une voiture). En revanche, à l’instar d’une voiture, en cas de vente, il faudra un contrôle technique valide de moins de 6 mois.

 

QUE SERA CONTRÔLÉ SUR LES VEHICULES ?

Ce sont avant tout les organes de sécurité qui vont être inspectés. L’état du châssis, l’usure des pneus, des freins… Mais aussi un œil attentif sera porté sur les numéros de série, trop souvent grattés, pour éviter les fraudes.

En revanche, il n’y aura pas de contrôles sur l’homologation des pièces rajoutées, telles que des rétroviseurs, des plaques d’immatriculations… Pas plus que le contrôle du bruit, qui se jugera à l’appréciation du contrôleur, dans la limite du raisonnable.

 

 

 

OÙ EFFECTUER CE CONTRÔLE ?

Au même endroit que pour votre voiture, dans votre centre de contrôle technique. Attention tout de même, certains centres ne seront pas homologués. Ils doivent en faire la demande et suivre de (couteuses) formations pour obtenir l’agrément préfectoral. Renseignez-vous au moment de la prise de rendez-vous.

 

QUEL PRIX ?

Le prix varie selon les centres, mais devrait être inférieur que celui du contrôle des voitures. Et comme la catégorie L englobe un panel assez varier de véhicule, là aussi le prix peut varier, mais la fourchette peut se trouver entre 45 et 80 euros.

 

PAS D’INQUIETUDE

Cédric Dalmau, patron et co-gérant du centre de contrôle technique « Pro Control » / à Montauban se veut rassurant sur cette nouvelle mesure.

« C’est plutôt une bonne chose, c’est un contrôle qui n’est pas si compliqué que cela. Ça va bien se passer ».

Il ne faut donc pas se presser dès ce lundi pour effectuer son contrôle technique, vous avez 8 mois et demi pour vous mettre en conformité avec la loi. De plus, les forces de l’ordre effectueront dans un premier temps des contrôles (pas avant fin aout selon nos informations) avec un but pédagogique. Il n’y aura pas de verbalisation, sauf si bien sûr, le véhicule contrôlé présente un danger réel et n’a pas sa place sur la voie publique.