11 octobre 2019 à 14h48 par Johan Gesrel

Un incident sur le réacteur à l'arrêt de la centrale de Golfech

Tarn-et-Garonne L'incident a été classé 1 sur l'échelle INES. Un événement qui arrive à quelques jours de l'inspection renforcée de l'Autorité de Sûreté Nucléaire.

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Mardi dernier, un incident s'est produit sur l'unité n°2 actuellement à l'arrêt de la centrale nucléaire de Golfech. L'événement s'est produit lors des opérations de vidange du circuit primaire pour renouveler le combustible. Selon un communiqué de la centrale, cela serait du à une défaillance humaine. Un salarié de la centrale n'a pas manœuvré une vanne située sur un évent du pressuriseur.

"Les opérations de vidange du pressuriseur ont été engagées sans l’ouverture de l’évent, et donc dans une phase inappropriée de l’arrêt. Conformément aux procédures, un contrôle a été réalisé. Il a permis d’identifier que la vanne de l’évent était fermée." La centrale a classé cet incident au niveau 1 sur l'échelle INES qui en compte 7.

L'ASN et l'IRSN débutent une inspection renforcée ce lundi

Cet épisode survient à quelques jours d'une inspection renforcée de l'ASN, l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de l'IRSN, l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. Du 14 au 18 octobre, une vingtaine d'inspecteurs vont passer en revue l'ensemble des installations. Depuis son ouverture en 1990, la centrale nucléaire de Golfech n'avait jamais eu de contrôle de cette ampleur. Les premières conclusions et observations seront rendues dès vendredi à l'exploitant. Plusieurs semaines après cette inspection, la centrale recevra un courrier avec des demandes d'actions correctives en cas de dysfonctionnements relevés durant l'inspection. Ce rapport public sera consultable sur le site internet de l'ASN.

Les performances de la centrale "en retrait" selon l'ASN

Le 25 septembre dernier, l'ASN rendait son rapport sur les activités de la centrale de Golfech pour 2018. L'an dernier, le site tarn-et-garonnais a connu un nombre importants d’écarts. Bien plus que les années précédentes, souligne le rapport. Sur le fond, l’Autorité considère même que les performances en matière de sûreté nucléaire sont en « retrait ». Elle cite en exemple des salariés qui accèdent en zone de contrôle sans porter de dosimètre. L’ASN constate que le site de Golfech doit progresser, « en matière de gestion des substances dangereuses ».