1er décembre 2022 à 8h38 par Fanny Paul

Mais pourquoi les médecins sont-ils en grève aujourd'hui et demain ?

Nos départements Portes closes chez les médecins français jeudi 1et et vendredi 2 décembre. Ils sont appelés à se mettre en grève aujourd’hui et demain, pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail, et par ricochet de meilleures conditions d’accueil pour leurs patients. Certains syndicats demandent pour cela un doublement du tarif de la consultation, qui passerait de 25 à 50 euros.

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Tout d'abord, durant ces deux journées de grève, en l’absence de solution auprès d’un médecin de ville, les médecins vous invitent à contacter le 15 pour toute urgence.

Jean Pechdo du syndicat majoritaire MG France, plaide surtout pour des moyens qui permettraient aux médecins de se concentrer plus sur les patients et moins sur les tâches administratives.

"On a un temps de travail qui est très long dans la semaine, avec des gardes le soir et le week-end. Il y a une fatigue et une usure, et donc on demande de l'aide".

Jean Pechdo demande des moyens pour travailler mieux et plus vite.

"Cela néccessite un investissement financier de la part de la sécurité sociale, qui n'est pas que sur la consultation. Il existe des objectifs que la sécu rémunère : le suivi des diabétique, utilisation des antibiotiques... Il y a des discussions, mais c'est mal parti. Alors on se met en grève"

Améliorer les cabinets

Depuis le passage de la consultation de 23 à 25 euros en 2017, ils n’ont pas eu de nouvelles revalorisations. Le docteur Florence Mazel, généraliste à Saint-Flour fermera son cabinet aujourd’hui et demain.

"Augmenter le prix de la consultation, ce n'est pas pour gagner plus d'argent, c'est aussi pour pouvoir engager du personnel pour faire les tâches administratives. Et pour nous redonner du temps médical pour avoir plus de temps avec les patients."

A Saint-Paul-des-Landes, les 3 praticiens de la maison de santé seront en grève uniquement aujourd’hui. Parmi eux, Médéric Persigny, jeune médecin de 27 ans qui s’inquiète lui de l’instauration de la quatrième année professionnalisante au troisième cycle de médecine générale. Cette année supplémentaire de formation permettrait aux internes généralistes d'effectuer des stages longs en cabinet médical, en priorité dans des déserts médicaux.

" Si vraiment il faut que les internes de médecine générale fasse une année de plus, pourquoi pas, mais dans quelles conditions ? Si on les laisse seuls, s'il font le travail d'un médecin, de manière isolée, et payés comme des internes, ca risque de plus les dégouter qu'autre chose."

La grève pourrait durer jusqu'à vendredi soir dans certains cabinets.